Le gazon et la vente de la maison parentale
Hier , la pluie était prévue...donc le projet d'aller tondre le gazon sur la propriété de ma maman (qui est en maison de retraite et qui ne veut plus entendre parler de sa maison donc la met en vente...) le projet donc, est remis aux temps meilleurs. Je maintiens la visite à maman.
MAIS, c'est sans compter sur les farces du monsieur de la haut. Il y avait temps couvert et 44% de risque de pluie ... si! si! c'est écrit ainsi sur les prévisions météo. Donc je l'ai joué pessimiste ..., avec la pluie, c'est mieux selon moi.
Je gagne quelques minutes dans mon sweet home, le lapin à la moutarde préparé depuis hier soir pour être dégusté chez maman et partagé avec une de ses copines de pension sera finalement mangé par mes hommes père et fils. Je n'aurai donc pas à mettre en route autre chose pour eux.
Je pars pour être à l'heure là bas à 11h45 car les grands mères tiennent à manger à heure fixe , midi ce n'est pas midi 10. Il suffit de le savoir , de l'accepter et de faire en sorte que ... et la vie en est facilitée.
J'avais prévenue la copine, puisque maman était en goguette, que puisque le temps était plutôt à la pluie - mais bien sûr , ils l'ont dit à la radio -on mangerait au restaurant que j'ai réservé.
A l'heure dite ( j'ai 120 km à faire, donc il s'agit de ne rencontrer ni accident ni convoi exceptionnel...) la copine est dans l'entrée. J'apporte le linge propre à maman.
Rentrer dans la voiture , c'est fou ce qu'on perd en souplesse en vieillissant donc pensons à faire des assouplissements en prévision ...
Trouver le resto que je ne connais pas, resto choisi à cause de son nom, de la voix douce et sympathique au téléphone , dans une vieille ville que je ne connais plus, dont tous les sens interdits sont pour moi. Merci, un peu seulement, ma joséphine GPS récemment achetée comme étant une version dite à jour mais qui ne connait pas les sens interdits de la vieille ville et me fait tourner en bourrique.
Aider mes deux dames à sortir de la voiture ( heureusement j'ai pris le char de l'homme et non ma petite carriole de minette ), dans une rue étroite , merci les suivant de votre compréhension ....pas un bruit de klaxon. Peut être se sont-ils imaginés dans qq années...
Trop de monde, trop de bruit ...il est midi et demi et les gens qui travaillent dans le voisinage viennent manger chez Pomamour. C'est quand même plus sympa qu'au Quick et le poulet, je ne raconte pas, moelleux à souhait; j'en suis jalouse.
Promenade : visite du lieu de la maison de la copine avant qu'elle ne la vende. Spectacle magnifique, grandiose, vue sur toute la vieille ville . Une beauté. Quelle chance de passer sa vie dans un tel environnement!
Pour avoir ce point de vue il faut être en hauteur , et aller en ville à pied quand on ne conduit pas puis remonter avec ses cabats remplis mais avec coeur et genoux malades , il faut prendre une décision et la bonne.
Le soleil a décidé de nous faire la fête, alors direction la maison parentale. Surprise! Quel spectacle . La nature sait être en folie, car le cognassier du japon est encore bien en fleurs, le pommier magnifique mais maitre gazon est en complètement en folie, mauvaises herbes dans les allées également . Un coup , deux coups et hop la tondeuse part à l'attaque . Non décidément madame joue la star , c'est la grève: le gazon est trop haut (y a du carla là dedans?) Une faux?...je sais faire ... non mais ne trouve qu'une grosse cisaille . A raz du sol pour tenter de couper au mieux. Une pierre à feu serait la bienvenue, arracher les herbes des allées , élager les arbustes... me voici en pleine forme pour raccompagner mes dames qui ont pu profiter du soleil et se confondre en compliments sur ma capacité à travailler (on dirait qu'elle a fait ça toute sa vie!) Je n'ai pas vu si maman a donné des signes de fierté.
Après une première réunion à la maison de retraite puis un repas réunion près de chez moi, j'étais encore à me demander quand allais-je y retourner car la folie de la nature n'a pas fini de me surprendre.
Savez vous pourquoi je m'amuse tant? ... Mon frère ne veut pas vendre, ne veut pas s'en occuper , ne veut pas l'occuper et habite à l'autre bout de la France.
La loi Perben a oublié d'aller au bout de ses réflexions...