Il n'y a pas que les avions!

Il parait qu'à l'époque des militaires, le Brésil était très proche des USA. Il en a suivi un démantèlement du système de transfert ferroviaire (pour favoriser des "achats" aux US!). Il n'y a plus de train. Les transports dans cet immense pays se font par avion. Malgré deux compagnies (3 mais la Varig coule, je n'ai pas encore les raisons foncières) il n'y a pas de concurrence. Les prix sont très élevés alors que le SMIC est inférieur à 150€ par mois. Qui peut donc s'offrir de tel confort de voyage?

Nous avons donc décidé pour visiter à plus de 480 kmde RIO, la ville de OURO PRETO (ce qui signifie Or Noir mais c' est une autre histoire) de faire comme la très grande majorité des gens de prendre un bus de nuit. (il n'y en a pas dans la journée pour voir le paysage!)

Départ à 23h30 dans une zone type aéroport avec  près  de 70 plates formes de départ pour les bus.

Dans les locaux d'accueil à l'étage la chaleur est étouffante, la ventilation est très bruyante mais débordée par les chaleurs à Rio. Les  clients arrivent  par vague (peut être en fonction de l'arrivée des bus de la ville et font la queue toujours calmement

Dans la zone de départ l'arrivée d'un bus provoque un petit vent bienvenu.

L'attente se fait en guettant l'arrivée de son bus pour s'y installer le plus vite, il sera climatisé!

Nous avions choisi un peu de confort sur la proposition du jeune de l'accueil mais il est 23 H 30 notre bus n'arrive pas. Un autre pour la même destination, avec un confort moindre (siège pullman) va partir lui aussi à 23h30. Nous nous informons et le jeune de l'accueil arrive justement. Il nous cherche. Le bus prévu est en panne et il nous propose une place dans le bus au départ. OK nous recevons nos nouveaux billets  et le remboursement de la somme payée en trop.

Notre chauffeur est élégant (ils le sont tous….) dans sa chemise blanche nette et son pantalon noir.

Une cloison nous sépare totalement de son espace. Il ferme la porte à clé après nous avoir souhaité une bonne nuit et un bon voyage.

La climatisation bat son plein il fait 22 ° mais on est frigorifié (on perd 10 ° en 1 minute!) et nos vêtements sont dans le coffre!!!! On va se réchauffer comme on peut à deux et nous envelopper dans des paréos que j'avais dans mon sac au cas où!

Dormir est tout à fait facile et confortable mais je me suis réveillée 10 fois car ma tête basculait dans les virages un peu serrés. On passe des montagnes et ce n'est pas de l'autoroute!!

1 er arrêt à 3h. Malgré le bruit, les lumières allumées, quelques uns dorment comme des bienheureux. On se réchauffe avec chocolat chaud ou café dans une boutique façon  restoroute. Le chauffeur a les yeux bien rouges: l'effort de concentration? car la route doit être dangereuse la nuit de surcroit.

A 6h30 arrivée comme prévue, le chauffeur est   en meilleur état qu'à 3 H. Il n'a pas chipoté pour me laisser prendre le dernier bagage qui restait, car je ne trouvais pas le ticket donné à RIO comme justificatif de mon titre de propriété !

Toute la journée j'étais un peu dans les choux (L'Homme a pris brillamment les statuts de guide) et pourtant ce n'est pas faute de connaître des nuits blanches de travail!