La solidarité

Le lendemain du nouvel an, jour de notre départ, une proche connaissance nous annonce que la maison de son fils vient de brûler et qu'ils n'ont eu leur vie sauve qu'en passant en tenue de nuit par la fenêtre du premier étage. En sautant pour le fils et le mari mais la dame étant de  petite taille les hommes l'ont pour l'un  tenue par les bras, penché sur le rebord et pour le second, reçue dans les bras .
Elle avait l'avant des cuisses tout écorché. La maison s'est envolée en fumée ou s'est effondrée sur elle même.

Je partais, il faisait froid, j'ai donné par exemple un manteau (non je ne suis pas Saint Martin j'en avais d'autres!). Elle ne voulait pas quitter les lieux de la dispariton de tous ses biens personnels (car la maison était une location). Le manteau lui a donc bien servi.

Où se loger, ils sont entrain d'acheter leur demeure qui n'a rien de seigneuriale puisqu'elle n'est pas encore habitable!

La solidarité a joué superbement mais elle a été mise en place et en grande partie gérée par une adjointe au maire du village .

Ainsi ils ont pu recevoir selon leurs besoins sans avoir de doublon. Chacun des donateurs a su faire un choix rapide dans ses propres affaires (vêtements, vaisselle, meubles...)  pour leur préférer un autre propriétaire et s'en détacher.

Les verres, cadeaux de la grand mère sont dans les décombres vraisemblablement cassés. C'est une tristesse.

Les objets n'ont de valeur que par leur coté affectif.

J'aime à créer une histoire pour ce que j'achète ou que je reçois. Je comprends complètement ce qu'on peut ressentir à la perte de ce qui témoigne de son histoire.