Nostalgie

Un vieux monsieur est décédé.

On dit aussi "il est parti", "il nous a quitté", "il est mort"...

L'inéluctabilité est un concept qui prend trop de consistance réelle. Elle m'affecte sévèrement. Et je suis une lente car ce n'est que plusieurs mois après le départ définitif que  je ressens très fortement cet abandon. Je dois avoir besoin de vivre l'absence pour être dans ce néant qu'est l'après vie.

Ce vieux monsieur est  décédé.

Il a emporté avec lui (mais où??) tout ce qui faisait sa richesse personnelle même s'il en a rayonnée pour ses enfants , petits enfants, amis , voisins, rencontres.... Sa compétence professionnelle s'est volatilisée. Son savoir ne reste malheureusement pas un acquis.

Comme on dit en Afrique "une bibliothèque a brûlé".

Nous gardons en nous des brides de ce qu'il nous a offert mais je sais que je vais être en manque de ce qu'il est. 

Comments

[marieswiss]

Pour Paradoxe: C'est en fait encore plus violent lorsqu'il s'agit des parents.
Pour Pyrouette: Effectivement se réunir pour partager et rassembler les souvenirs participe à la prise de conscience de son départ. C'est difficile de le faire le ventre creux.

[pyrouette]

Il reste les souvenirs...
Dans le fin fond de la région de ma famille (côte d'Armor) une tradition se perpétue, choquant certains, mais que je trouve indispensable. Après l'enterrement de la personne : la fête du mort, le rassemblement devant un festin pour parler de la personne disparue pendant des heures, de façon à commencer son deuil.

[paradoxe37]

Une bibliothèque a brûlé !
J'ai ressenti cela et bien plus encore lors du décès de mon Père il y a 4 ans.