Tout homme politique devrait avoir travaillé à la CAF
Jamais je n'avais eu à me rendre dans les bureaux de la CAF. Innocente et naïve, ayant à règler un problème vieux d'une année pour ma reine mère, j'arrive en mettant trois pièces de vingt centimes (bizarre l'appareil refusait les dix centimes , elles n'existent plus en France sauf pour Bernadette?) dans le parcmètre, pensant qu'en un petit quart d'heure, si mon interlocuteur est sympa, tout est règlé.
C'était sans compter que la CAF , c'est pas banal!! Il s'y passe toujours quelque chose! Mais comment font les employés pour garder leur calme au milieu de ce va et vient. Les queues, les petits enfants qui pleurent , qui exigent que la poussette soit ici et pas là, les attentes en choeur, le manque de confidentialité (En arrivant tout le monde se colle, pas tout à fait à la queue leu leu, des fois qu'on puissent gouaper un peu. Tout le monde est au courant de tous les problèmes de tout le monde.) sont autant d' ingrédients pour favoriser les folies , les pètages de plomb, les conflits.
Le sigle reflète tout à fait l'entassement des gens dans la queue que j'ai vécue.
Au début de mon attente, je prends le bouquin qui traine dans mon sac. Je n'ai pas lu une ligne, tant l'animation me sollicitait. Les pauvres employés se faisaient littéralement engueuler à propos de tout et de rien! J'ai trouvé mon interlocuteur très agréable et performant.Il m'a tout simplifié par la connaissance de son job.
Ma conclusion a été simple: tant qu'on n'a pas passé un moment à la CAF on ne sait pas ce qu'est la vie et on ne sait pas de quoi on parle quand on pérore à tout va en criant nos affirmations sur la société.
Je suggère que tout homme ou femme politique qui s'octroie le droit de décider ne puisse se présenter à une élection tant qu'il n'a pas fait de stage un mois à la CAF!