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De Tout et de Rien de Marieswiss
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6 août 2011

Mère porteuse

Je mets volontairement mon titre au singulier. Chaque femme qui fait un enfant vit intensément ces moments. Ils sont des repères dans sa vie. De plus chaque grossesse modifie complètement son corps, cela n'a rien de banal. Les accouchements sont des moments extrêmement forts, qui laissent des traces indélébiles. Je ne sais pas si des femmes réussissent totalement à être dans le déni que ce soit lors d'un "abandon" ou lors d'un "don".

femme_enceinteChaque mère porteuse accepte ces mois et ce geste pour des raisons qui lui sont strictement personnelles. Cependant, il y a fort à parier que jamais Carla Bruni  ou moi même et bien d'autres n'arriveront à ces mois de vie particuliers. Tout simplement parce que nous n'avons pas un besoin crucial d'argent.

Dans la presse de ce matin je lis que les gays feraient du  forcing pour obliger  la France à accepter ces bébés nés à l'étranger. Leur manière de vivre leur vie ne met pas deux hommes ailleurs que dans la société. Et je n'apprécie pas de sectoriser les gens par leur choix sexuel. Le fait que deux hommes vivent ensemble est pour moi de leur totale liberté. Le fait qu'ils veuillent des enfants me posent question non pour eux, mais pour les enfants eux mêmes car je n'ai pas encore lu de rapports , de témoignages pour me faire une opinion et je ne veux pas la prendre selon des critères de coutumes , de religions, de mode, d'idée du moment.

Quand j'étais enceinte, mes enfants, à ce moment là, m'appartenaient. Dès leur naissance ils s'appartenaient à eux mêmes , mon rôle était de leur donner l'amour avec leur père dans tous ses compartiments pour qu'ils s'épanouissent physiquement , moralement , psychiquement, intellectuellement , socialement, spirituellement le mieux possible.  Avec cette façon de penser je n'ai pas suffisamment d'élargissement de vue pour avoir une opinion quant à ce fait social actuel pour ce qui concerne les enfants.

Par contre, le fait d'utiliser le corps d'une femme mais aussi tout son être pour assouvir ses propres envies, ses propres besoins doit faire réfléchir et ce ne sont pas 20 000€ qui, à mon avis, suffisent pour remercier une femme de quelque pays qu'elle soit pour la remercier de ce geste. C'est une aumône par rapport à la nouvelle vie donner aux accueillants.

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Commentaires
M
Merci Clara d'avoir réfléchi à partir de mon post et d'avoir pris le temps d'écrire un long commentaire interessant.
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M
Mais oui Pyrouette, sujet difficile car touche au très profond de l'être humain.
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C
Je ne crois pas que l'on puisse généraliser les expériences de gestation pour autrui à partir de ces deux cas qui se sont déroulés en Inde. En effet dans ce pays, l'absence de cadre légal et le niveau de vie très bas font que des intermédiaires peuvent proposer à des femmes de porter l'enfant d'autrui en échange d'une somme qui correspond à dix années de salaire. Dans la plupart des pays qui ont mis un dispositif légal d'encadrement, ces femmes ne touchent qu'une compensation financière qui correspond aux frais liés à l'état de grossesse. Du coup, les motivations et les attentes sont bien différentes.
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P
Il est beau ce texte. Je ne sais quoi penser...
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