Seul il crâne

Lors de la ballade matutinale du cabot en l'absence de son maitre, je peux observer ses manies qui sont le reflet du comportement et des exigences de son maitre.

Il s'arrête au bord de la propriété qui n'est pas fermée, liberté chérie qu'il a su utiliser hier pour traverser le village dans toute sa longueur et se retrouver chez sa nounou deux kilomètres plus loin environ...stress pour moi mais aussi pour elle... ah la responsabilité!

Assis il attend que je lui intime l'ordre ou que je lui permette (c'est au choix) de passer la frontière virtuelle puis il fonce comme un maboule pour retrouver je ne sais quoi car subitement, il s'arrête , se retourne et vérifie si je suis toujours là. Je me dis que c'est un phénomène de mémoire qui le fait  s'inquièter pour lui ou pour moi?

A chaque croisement de petits chemins il stoppe et s'assied attendant que j'arrive à sa hauteur pour connaitre mes désidératas quant à la route à suivre. Il devrait savoir depuis deux semaines que je ne déroge pas à mon même trajet qui dure une demi heure.

Là où je pouffe de rire (cela se renouvelle tous les jours) est quand il s'élance de trois pas et plonge dans les herbes qui touchent le pré des moutons. Devant cette provocation, c'est immédiatement la débandade ordonnée car ils partent tous dans le même sens. Hier matin voilà t-y pas qu'un Napoléon prend ses couilles sous le bras et nargue le cabot qui en reste tout coi, du coup petit à petit s'enhardissant les uns les autres reviennent à pas de moutons imitant le loup. Il était à deux mètres de la clôture mais commençait à avancer doucement quand le chien a dû considérer que l'affront était suffisant.