Generation "MOI JE"
Pour le WE je suis à Lyon afin de faire une visite à une belle soeur nouvellement installée dans la ville. Mon ressenti de son arrivée ne me semblait pas du meilleur aussi ai-je préféré vérifier de visu ce que mon intuition me suggérait.
C'est beaucoup vrai. Je lui ai lancé plein de propositions d'occupation tant personnelles que collectives afin de se créer un nouveau cercle ou de s'inclure dans un groupe qui pourrait lui plaire. Je remarque que les intello paraissent avoir bien du mal à s'adapter quand ils perdent leurs repères affectifs, amicaux et professionnels voire sociaux. Et pourtant à Lyon , il y a foison, ça n'a rien à voir avec mon bled à trifouillis les oies où pour poster un courrier en recommandé il ne faut pas rater les courts creneaux horaires d'ouvertures d'une boulangerie, d'une mairie qui met un local à disposition de La POste qui ne devrait plus mériter le P majuscule ou Le vrai bureau de POste ouvert suelement le matin et encore pas tous... Bref je vous le dis "trifouillis les oies" et il y en a des bleds comme le mien en France. Merci à nos excell-sur-pattes parisien!
Bref je passe devant l'entrée d'un cabinet de généralistes , une affiche attire l'attention. Un jeune couple est entrain de la lire reposant le bébé des secousses de la poussette. "Oh c'est bien ,parce qu'il était nul"
Il s'agit d'une affiche informant du départ d'un médecin pour raison de santé? je suppose que s'il part c'est qu'il n'est plus en capacité physique d'assumer cette lourde tâche. Mais de là à sortir cette phrase assassine... et sur quel critère peut on être si affirmatif? Décidément la réputation est un phénomène très aléatoire.
De plus et cela d'expérience quotidienne je m'amuse toujours à écouter les commentaires sur les gynéco , les pédiatres , les généralistes dans les commentaires de rues , de queues dans les hyper... connaissant les médecins qui font l'objet de la discussion, je suis toujours perplexe. Pour nous les MAR notre travail est plus caché, on est seulement jugé quand la presse se déchaine contre nous pour un fait divers le plus souvent tragique.
Mais cette génération du "moi je " est d'une sévérité indescriptible et souvent sur des critères pas nécessairement objectifs. Par contre ils n'ont jamais tort même si d'évidence ils font une connerie, disent une imbécilité plus grosse qu'une montagne. Là ils trouvent encore un argument qui va bien sûr contre eux pour se justifier.
Comment sera la génération qui les suivra? celle de leurs enfants... aussi impétueux envers les autres, plus ou complètement attentifs?
"au lieu de regarder la paille.... regarde la poutre..."
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