Iran et le foulard pour les nenettes
En arrivant sur Téhéran la compagnie aérienne prend bien les précautions avec une formule choisie de nous informer de la necessité de porter un foulard pour la descente de l'avion.
Elle reitère l'information au moment où nous allons commencer à sortir de l'appareil. Les femmes iraniennes savent manier l'étoffe avec dextérité mais aussi avec talent dans le choix des couleurs par rapport à leurs vêtements, nous le sfrançaises sommes un peu gauches pour installer ce morceau de tissu sur nos têtes pour obéir à des mecs qui sont jaloux parce que nous avons le privilège de faire nous-même les enfants pendant neuf mois et ça se remarque alors que pour eux 10 mn douche comprise c'est ni vu ni connu. Où la jalousie va t elle se nicher!!
Parmi le groupe de voyage il est toujours des personnes qui ont besoin de se singulariser , l'une décidait de défier les autorités iraniennes par la police des moeurs ou autre en laissant son foulard autour de son cou donc les cheveux libres. Elle fut rappeler à l'ordre un nombre incalculable de fois par le guide français et plus discrètement par l'accompagnateur iranien , rien n'y faisait elle agissait comme une petite fille irresponsable tant pour la suite de notre périple que pour le guide dont le travail se fait prioritairement an Iran et qui revient souvent avec des groupes.
Une autre trouvait que c'était absurde alors elle le portait surtout quand son mari la surveillait mais elle ne se sentait pas concernée si par hazar il tombait sur ses épaules alors qu'on était toujours à mettre notre main sur la tête pour être certaine qu'il était toujours en bonne position.
Une troisième le mettait de la façon la plus absurde possible pour leur renvoyer le coté ridicule de la décision. Du coup grâce à elle , qui n'avait aucune envie d'esthétique , nous avons eu des fou-rire mémorables et cela m'a fait du bien car depuis longtemps je n'en avais pas eu.
Pour ce qui me concerne, par solidarité avec les femmes qui subissaient cette imbécilité j'ai porté ce bout de tissu sur ma tête, j'en ai apporté de plusieurs couleurs et de différentes épaisseurs que je portais en fonction de mes tenues mais je n'ai jamais pu rivaliser de stylisme avec les iraniennes. Je m'en suis donc vite accomodée et rapidement ai eu le réflexe de vérifier , quand je ne le sentais plus, s'il était toujours sur ma tête. Bien sûr j'ai fait comme les élégantes locales j'ai laissé mes cheveux dépasser sur la partie antérieure de la tête. IL m'est arrivé quand il faisait 43 degré den l'entourer façon mollah autour de ma casquette.
Malheureusement il y a encore beaucoup d'ombres qui se meuvent dans les rues (génération 60-40 ans) alors que les plus jeunes n'ont pas intégré les matracages sur les "mauvais" et sont friands d'échanges avec le monde: Facebook a connu mes premières photos en nombre depuis l'Iran!
Certaines ont retiré le foulard dans un grand ouf de soulagement en passant le seuil de l'avion, moi j'ai attendu d'être assise à ma place pour savourer ce moment de grande liberté en quittant un radiateur!
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