Un 5 mai...

c'était la préparation de la fête! Il faisait très beau , le champ de colza à coté de la propriété noyait notre regard de soleil.

Moi, dans ma robe dessinée, cousue par mes petites mains et mes grandes réflexions (quinze jours pour monter une manche un peu ballon (mode à l'époque!!), la partie jupe  agrémentée de fleurs de pommiers, mon dit "collier de chien" auquel je tenais!!! et mon grand chapeau blanc perchée sur des chaussures, blanches comme il se doit, dont la semelle me donnait cinq centimètres de plus et me permettait de donner aisément les baisers à l' Homme.

Lui, tout fier et svelte dans son costume d'alpaga noir , sa chemise rose et son noeud pap de velours noir, avait pris soin de transformer ses chaussures en miroir.

Les petits enfants vêtus selon les désidératas d'une maman en l'occurence d'une de mes belles soeurs "futures" ont actuellement largement dépassé l'âge de leurs propres enfants...

On a tous grandis..  en sagesse mais L'Homme nous a quitté en chemin laissant un magnifique sillon de vie qui nous a tous enrichi de sa merveilleuse personnalité.

Qu'il me manque!!

Il m'avait prêté trois livres il y a peut être  six mois. Chaque page de deux des  livres demandait une réflexion. Un matin, je prends "Voltaire " de Max Gallo, le plus simple à lire. En début d'après midi un appel que je croyais agréable car il provient d'un beau frère auprès duquel j'attends des précisions pour une fête concernant un de ses fils: "PH est décédé ce matin dans les bras de son infirmier et de la dame qui faisait son ménage"

Il faut accepter que le temps avance, que les secondes raccourcissent , que les années  s'acharnent à remplir la vie de chacun. Pour moi Ph est resté à 50 ans , ce grand mec, un collosse de première ligne au rugby qu'il n'a jamais pratiqué préférant le golf, la chasse et son corollaire choisir un fusil. Et un EPICURIEN!

Un jour, il m'annonce qu'il doit aller à saint Etienne pour un nouveau fusil. Le brillant artisan mérite bien ce déplacement! Il s'agit de choisir la "bille" ( le mot devrait être plus précis!) de bois pour sculpter la crosse. L'entendre me parler avec enthousiasme de ce bijou, qu'il ne tiendra dans ses mains que dans cinq ans, me noyait dans un moment d'étrange mais belle poésie. Il y avait pour moi une telle discordance entre  cette joie et l'espoir d'acheter un objet si beau et la chasse en elle-même qu'il dût me raconter ce sport avec ses mots et son bonheur de ces moments de partage avec les autres collègues, incluant un respect étonnant envers les animaux..

Je n'entendrai plus sa voix forte, imposant à son chien de venir à ses pieds quand il chahutait, en aboyant, courant dans tous les sens. Car oui le chien s'est élévé en se jouant de la douceur, de la gentillesse, de l' amour de son maitre. Ses chiens précédents eurent le même loisir de mettre leur maitre dans des états spéciaux quand il se rendait compte qu'ils faisaient ce qu'ils avaient envie de vivre. 

Je n'entendrai plus son merveilleux rire rempli de tant de bienveillance!

Il nous avait concocté un voyage en famille  à Ceylan. Tout était parfait , l'accompagnatrice qui avait réussi à nous placer en classe affaire ce qui était une belle opportunité pour notre colosse, le guide local Mario dont la vie mériterait un livre fourni, les accueils comme chez l'oncle de Mario qui nous a reçu avec une classe toute britannique. Dans notre minibus, les discussions parfois très philosophiques  me font mieux découvrir Number two qui, à 12 ans, se permet de contester les adultes à propos du passé , du présent et du futur et qui tient à nous démontrer que le présent n'existe pas , que ce n'est qu'un mot sans substitut.

Le plaisir de vivre avec la joie des enfants lui a un jour donné une forme d'inconscience du danger: un hotel bord de mer crée l'envie impérieuse de jouir des plaisirs aquatiques. Les rires fusent. Progressivement arrive le patron  lui même et , dans la discrétion surveille , surveille . Je remarque son visage inquiet: -" il y a des risques ?" "- Oui la mer est trop démontée pour se baigner..."  Le colosse ressort heureux de ses moments de jeux aquatiques avec les trois numbers.

Au petit déjeuner de petits écureuils venaient s'enquérir de notre bonheur , Ph les observait avec tendresse  et semblait échanger avec eux!

Dans son héritage, sa famille n'aura pas un superbe plat "coup de coeur" pour parfaire sa collection qu'il se voyait ramener en France... 

"-Regarde comme cette assiette est belle!"

"-J'entends que tu as décidé de l'acheter!"

"- Tu as bien compris!"

 "- EUh... puis je te demander comment tu vas faire pour qu'elle arrive à coté de ses futures copines?"

"- J'ai compris !"

Il quitta le magasin, tout marri.

Des années après, il me parle toujours de ce plat superbe qu'il n'a pas rapporté par peur qu'il n'arrive fendu ou cassé, ses regrets étaient qu'il aurait dû en parler à la boutique qui aurait  organisé un transport avec les précautions indispensables. Il me semble que j'aurais dû me taire! 

A Lille sous  un soleil radieux, avec un vent sibérien dans une église igloo tant il y faisait froid, avec les bruits des marteaux des ouvriers qui s'activaient à la réfection du batiment "saint", puis au cimetière en périphérie nous avons accompagné Ph auprès de ceux qui l'ont précédé dans le caveau familial.

Dans une taverne réputée face à la gare des Flandre nous nous sommes retrouvés à la bonne franquette pour prendre le dernier repas où il a délicatement envahi nos pensées , nos propos.

Merci PH pour tout ce que tu nous a apporté et aux bonheurs que tu donnais, par ta présence entre autre, aux Numbers 

"Je ne sais pas comment tu fais mais les gens te racontent facilement  leur vie" Ca sonne comme un reproche ?

"Je n'avais jamais entendu cela" dit un fils après avoir entendu son père de 100 ans me raconter des événements de sa vie .

Effectivement je suis toujours surprise de ce fait qui me pose toujours question. Je suis plutôt quelqu'un d'introverti. J'ai besoin d'observer longtemps avant de commencer à accepter de m'investir.

Ce matin, je marche d'un bon pas et pourtant ça grimpe (je m'entraine pour une course dite familiale....). Une dame relativement agée dont le chignon-banane a été construit d'une main de maître et les yeux ont été maquillés délicatement d'un fard vert,  tient un sac un peu lourd à la main. Elle  souffle malgré la descente pour elle.

- "Vous allez loin?"

-" Non c'est tout près." 

_"Si vous voulez je porte votre sac jusque chez vous?

-"Non ça va aller, mais il m'arrive beaucoup de choses"

Elle se rapproche de moi comme pour une confidence, je me penche pour être à sa hauteur et son histoire commence, elle vient de sortir de l'hopital où elle a passé 8 jours suite à une agression chez elle par des jeunes qui lui ont pris sa carte bancaire et ses papiers etc... Ils se seraient même servis dans son frigo et son placard. En plus, à l'hopital, les médecins  ont  découvert une cataracte qui  sera  opérée prochainement. Elle s'inquiète car elle n'a plus de liquidité mais sa banque va l'aider.... dès que...??? Quelqu'un vient de lui offir des pâtes. 

Réalité ou fabulation? Je l'emmène dans l'épicerie du coin pour un approvisionnement de base?? Pas le temps de nous éterniser, elle semble requinquée quand je lui dis qu'elle est toute belle avec son beau chignon bien coiffé, son maquillage vert et sa vue bientôt récupérée après l'opération.  Un beau sourire et "au revoir , bonne journée madame"....

Il y a des lustres que je ne suis pas venue parler avec "presque moi même". A peu près revenue à la Vie je la remplis au quotidien et peut être que j'en oublie ces moments de pause.

En effet je me suis mise au tir à l'arc. Number two a passé une année scolaire aux US à 16 17 ans . Il eut la chance d'être dans une famille en zone très campagnarde, où le  Monsieur et son employé l'ont pris en charge . Ils l'ont initié au tir à l'arc et c'est ainsi qu'il put tirer une ou deux fois de gros animaux selon les règles de là bas! Sa précision m'a donc toujours impressionnée. Est-ce une des raisons inconscientes qui m'a conduite à cet entrainement si particulier une fois par semaine.

Avec cet arc, ces flèches, ce carquois, cette protection pour les doigts (encore néophyte j'en ai oublié le nom!!), tous prêtés, je m'astreins à affiner, à chaque tir, les innombrables petits détails qui font qu'un tir est parfait.

Quel travail! Je sors ,de ces deux heures de concentration, capable de boire une grand gorgée de chocolat ou de faire une activité physique intense... Je crois que je devrais me mettre au ménage à ce moment car j'aurais du tonus pour passer la serpillère ou son acolyte actuel !!

La flèche arrivée à l'endroit voulu est le résultat d'une harmonie parfaite entre l'archer (en l'occurence moi- même), l'arc, le bandage de la corde, l'axe de la décoche(lâcher la corde) et la technique de décoche mais aussi le vent, la position du corps, le mental, la concentration.... Bref une foultitude de petits détails qui, pour l'instant, refusent de m'obéir. Bien que ciblant le centre jaune, mes six flèches, au dernier entrainement, s'évertuaient toutes à  se centrer (ce qui pour l'instant me donne de l'espoir pour une amélioration prochaine) sur .... une partie gauche de la cible... Après diverses actions sur l'arc il a été décidé que la cause revenait à ...l'archer.

A chaque entrainement donc je cherche à peaufiner un petit bout du geste global, après une check list des précédentes mises au point. Une collègue, qui a commencé en même temps que moi ,place ses 6 flèches dans ou à proximité immédiate du jaune (on est à 18 mètres!!!)  et ose me dire:

-" je ne vois pas la cible car je suis myope et ne porte pas mes lunettes."

-"Et comment fais tu? "

"-C'est simple je me suis fait un schéma corporel pour tirer et je l'applique tout le temps."

Dès que mes flèches seront dans le jaune, j'imprime le schéma corporel qui me l'aura permis  et je l'appliquerai ... pour les 18 mètres ... sans vent...!!!????

Je découvre que mon dernier message est bien ancien. Il s'en est passé des aventures jusqu'à ce jour. Comment me rappeler qu'il y a si peu de temps j'étais fracassée, destructurée, les pieds sur la table de salon , l'ordinateur sur les genoux , la télé parfois allumée. L'ordi tenait ma tête en éveil à la vie, je me demande ce que je faisais avec lui mais il s'est débrouillé pour avoir un rôle important!

L'accueil d'une maman ukrainienne avec son ado très ado et son petit de trois ans si intelligent et si adorable s'est terminé au bout de trois mois, quand elle a préféré retourner et retrouver son pays et les siens jugeant, qu'au moment de sa décision, sa région était plus tranquille.

Le périple dans l'est pour fêter l'entrée dans la première dizaine de ma petite nana alsacienne et les retrouvailles avec les trois numbers. Les voir échanger, éclater de rire ensemble est un fier bonheur.

La balade chez le fidèle beau frère et dans la famille amie dans le nord-est pour revenir chargée d'émotions, de rire par le témoignage d'un couple quinqa témoignant avec humour et Amour de sa vie au quotidien. Retour en passant par le bourg d'AY pour des bulles

L'accueil en Provence de ceux qu'on aime et  qui nous le rendent bien

Une fête dans la région parisienne et au retour ma petite carriole envolée. La rencontre avec les policiers sympas mais tellement blasés, évoluant dans des espaces indignes de la France. J'aurais apprécié , tant j'avais honte, pouvoir choisir où injecter mes impôts. Près de 2 mois après, je n'ai toujours pas de nouvelle voiture puisque d'une part l'assurance exige des factures de ceci ou cela pour valoriser la carriole et d'autre part,  jamais je ne pourrai rouler dans son équivalent avec la quote part versée!!! Le volé l'est dans toutes les dimensions et le voleur court toujours en continuant son trafic!! Les policiers, l'expert, le chef d'atelier semblent tout savoir... Justice? ou???

Et moi qui m'implique dans la vie de la petite commune où je partage mon temps avec la grande ville. Hier j'étais le chauffeur (je ne vais pas le dire au féminin!!!) d'un tracteur de 1959 "Porsche", s'il vous plait, et "junior" qui plus est, indirectement né dans la tête d'un certain dictateur allemand qui avait, en 1937, eut l'idée de faire imaginer, produire un matériel qui aide, à petit prix, les agriculteurs dans leurs champs. Belle idée politique... j'ai donc fait un peu d'histoire aussi, car on sait la suite. J'avais bien du mal à gérer ce véhicule entre l'accélération par un manche au volant un peu comme celui des CV pour passer les vitesses. Les deux pédales de freins à droite reliées entre elles sinon j'aurais freiné uniquement d'un coté. Pour débrayer je devais m'avancer sur le siège souple (si si). En me verticalisant, l' appui sur la pédale devenait plus efficace. En même temps, il s'agissait de trouver la vitesse voulue  avec le manche récalcitrant, situé devant le siège . Pour agir je me retrouvais quasiment à l'arrêt!! Défilé de tracteurs et applaudissements des badauds sans compter les prises vidéos!!! Mon anonymat est respecté puisque je portais mes lunettes de soleil, de l'antisolaire (à la façon de Pierrot de la lune) et mon chapeau de paille décoré d'un mini bouquet de blé, retenu par un lien sous le menton tant il pouvait y avoir de vent parfois. Le tracteur est rentré à son port d'attache comme ses copains , dix minutes avant la grosse averse qui a mis de la joie en chacun! Elle se faisait attendre depuis quatre mois, nous nargant parfois en s'arrêtant à une dizaine de kilomètres!!

Et ce jour, j'ai proposé de partager mon appartement avec une jeune étudiante en attendant qu'elle trouve son lieu de vie et d'études.

 Quand des enfants ou des jeunes n'apprennent pas, j'entends périodiquement : il n'est pas motivé (fille ou garçon)

Je viens de découvir avec mon ado réfugié ukrainien que la résistance, inconsciente vraisemblablement, est un facteur de non apprentissage. Après deux mois à nos cotés, il ne baragouine pas un mot de français. Son rêve? qu'on imagine bien: retourner dans son pays le plus tôt possible.

Il me semble qu'il lui est impossible d'apprendre cette langue qui signifie cette horrible parenthèse de vie

Certes, d'autres enfants peuvent l'aborder d'une façon plus positive en disant d'un malheur j'en tire un bien pour plus tard. Lui reste vraisemblablement trop ancré dans le désastre. Il est super heureux de m'embêter avec son ou ses tees shirt à têtes de mort ou de me montrer des restes de cartouches qu'il a trouvé en faisant du vélo.

IL est jeune ado mais se prend-il , de part sa corpulence, pour un adulte qui devrait se battre en Ukraine?

J'ai donc décidé de ne plus lui parler de cela, alors qu'il m'avait promis de me parler en français le 11 mai! Je  lui ai toutefois suggéré que ce serait une belle manière de remercier tous les gens qui sont intervenus pour l'aider. 

Hier au secours catho où je fais d'accompagnement scolaire (en fait je me distingue par le fait que je n'aide pas spécialement les enfants à faire leurs devoirs , je tiens à leur apprendre à apprendre) nous prenons un repas entre bénévoles. 

La conversation amène aux ukrainiens. Il m'est fait le reproche d' accueillir plus volontiers les ukrainiens que les migrants.

Un réfugié n'a choisi qu'une chose: "se sauver pour tenter de se garder en vie , lui et son entourage" devant la folie humaine

Un migrant a choisi de partir (instabilité, economie...) devant ce qui ne lui convient pas.

"Oui mais lors de la guerre en Syrie?"

Certes, mais je n'ai pas vu de demande d'accueil chez les particuliers, de plus lors de l'exode pendant la deuxième guerre mondiale on ne voit sur les documents d'époque que des femmes , des enfants et des personnes âgées, les hommes étaient aux combats. De plus pour avoir marché une fois plus de 50 km ...mon portable était vide, mon visage défait , mes vêtements bien crasseux, mon épuisement net.

Aux information télévisées j'avoue avoir vu des colonnes de jeunes hommes, portables à la main et ne semblant pas fatigués par des km de marche.

La dame a tourné le dos en bougonnant!! La discussion s'est arrêtée là . Peut être avait elle plus d'infos sur ces colonnes de jeunes.

Parmi les réfugiés ukrainiens on rencontre essentiellement des femmes et des enfants , très peu de personnes agées qui se pensent sans avenir et préfèrent mourir sur leur terre en continuant leur activité. Quelques hommes ! Là est un problèmes pour les femmes qui sont parties avec leurs enfants (même trois ou plus), laissant à leur homme la responsabilité de défendre leur pays. Quand on rencontre des couples, il a toujours un doute!!!! De plus les hommes n'ont théoriquement plus le droit de quitter le pays depuis la semaine qui a suivi le 24 février sauf s'ils ont trois enfants ou plus... Quand les ukrainiennes sans leur mari voient ces couples il y a un froid. 

L'autre jour un monsieur qui dispose d'un petit appartement l'avait proposé gratuitement . On lui envoyait un couple. Il a refusé se sentant plus serein après ce refus, plus en accord avec lui même. Il faut donc agir comme on le sent pour se retrouver comme ce monsieur.

NB: Pour moi ce jour est très spécial, il a un rapport très fort avec L'Homme.

Hier j'ai eu la chance de participer (oui je peux utiliser ce terme, puisque l'émotion était à fleur de paupière) à une conférence sur Abert Camus.

Ce type qui, dans le secondaire, me passait allègrement au dessus de la tête m'a passionné. A tel point que je vais acheter quelques-un de ses bouquins pour approfondir ma connaissance si superficielle de l'écrivain mais aussi de l'homme tant il était entier et sincère.

Tiens ...il y avait des pauvres  "colons" en Algérie? Tiens.... Notre président n'aurait il pas lu Camus alors qu'il était fier d' annoncer en Algérie que la colonisation était un crime contre l'humanité. 

Il y a des cons partout! chez les colons comme chez les politiques et dans la vie au quotidien.

J'ai aimé son engagement mais aussi ses renonciations. J'ai aimé qu'il sache faire la part des choses et perde un ami s'il s'avérait qu'il ne supporte pas ses idées humanistes. J'ai aimé qu'il sache rester défenseur du pauvre. Etait il un précurseur des Bobo actuels? Ils sont plutot insipides donc je m'avancerais en prononçant un grand "Non". Parler de ses relations avec les femmes est trop intime pour donner un jugement. Seules celles qui l'aimaient ou l'aiment ont le droit d'en parler selon moi.

... et je n'ai rien senti, rien vu.

Ce qui me fait la même impression qu'après le drame. Plusieurs mois après, je découvre que les roses de ce qui était la maisonnée sont écloses et magnifiques. Je me demande ce qui s'est passé, comment ces mois se sont-ils écoulés sans que je le sache? Sans que je m'en rende compte? Je suis presque dans la même attitude depuis que j'ai vu la date de mon dernier post fin novembre 2021.

C'est vrai que je suis revenue à la Vie grâce à une belle rencontre, que nous partageons une nouvelle maison à la campagne mais que, toujours très indépendante d'esprit, j'ai gardé mon appartement en ville pour y continuer mes activités créées depuis que j'avais fui.

Cette rencontre me parait très souvent irréelle tant je suis encore dans mon univers d'avant.

Un super copain psychiâtre qui a vécu la même terrible histoire de "Vie" me comprend parfaitement et m'annonce "Nous sommes bigames, c'est indépendant de notre volonté, nous devons l'accepter puisque nous sommes dans la Vie."

La température de la chambre est à 12 degrés mais sous la couette les 37 degrés sont ressentis joyeusement. Je déteste quand la chambre est chauffée. Peut être que je vais devoir prendre une autre décision.  Se recoucher pour la grâce matinée et lire les infos sur le mobile bien au chaud, j'adore.

Cet après midi, je suis sortie et ai visité l'abbaye de La Celle dans le Var. Quand la société décide de prendre le taureau par les cornes , elle fait de belles réalisations pour la vie culturelle et sociétale.  Le vent avait l'outrecuidance de s'infiltrer dans les couloirs . Par le cloitre peut être. J'ai aussi compris pourquoi la température avait fraichi d'un coup. Ce vent qui vient pourtant de l'ouest selon mes observations est l'équivalent d'un vent sibérien. Je me suis enfouie sous ma capuche. 

Décidément je découvre le sud-est et tous ses climats, sa géographie et sa culture si riche .