Séance spéciale de lèche-vitrine

Avec nièce en goguette nous décidons de passer un moment ensemble qu'on espère sympa. Direction la grande ville à près de 100 km de la maisonnée.

Et bla bla bla et pia pia pia tout le long du chemin.

Objectifs immédiats avant les plaisirs sains voire saints: retirer une lavande qui envahit la tombe du grand père  et relever le compteur d'électricité de la maison de madame Mère car EDF commence à trépigner: Le releveur "assermenté" trouve toujours la porte close. 

La séance lavande se révèle plus longue que prévue, le soleil sait alors se farie remarquer. Nos petites tenues toutes pimpantes pour trainailler dans la ville commencent à nous désespérer. En plus, nous allons bientôt rivaliser en odeur corporelle avec forçats qui ont travaillé plus de 10 h en pleine chaleur de l'été. Qui n'a pas tiré sur les racines dont la fleur donne cette merveilleuse odeur ne peut pas savoir l'énergie qu'il faut y mettre pour vaincre les forces de la nature.

Nièce en goguette s'est coltiné le desherbage autour du lieu. C'est quelque chose que ces mini arbustes d'herbes dont les racines  résisteraient à la traction d'un groupe de participants à Interville. Quel culot de s'opposer ainsi au tonus forcené de cette délicate nènette!

L'épisode "relevé du compteur" n'est pas mal non plus. Pour accéder au portail, il m'aurait fallu l'engin qu'on voit agir au bord des routes et qui tout en étant vertical avale le maximum de branchages gênants. J'ai dû utiliser mes petites mains toutes délicates pour tenter d'écraser à maintes reprises les poignées du sécateur et couper ce que dame Nature veut m'imposer (de petites ampoules témoignent de ma ténacité) Ensuite il a bien fallu emporter ces déchets dans un coin du pré avec nos petites chaussures pour frimer . Sans compter que pour y arriver  le passage est bouché par dame nature qui a décidé de faire la fofolle ces derniers mois. 

Entrer dans la maison est toujours précédé d'une anxiété depuis le jour où devant la porte, sur le tapis, il y avait une malheureuse souris qui avait trépassée. La question était comment , quand et pourquoi? Pas de réponse mais le doute s'est installé.

Dans la nuit, accéder à la fenêtre pour l'ouvrir  et relever les volets coincés par le lierre qui s'est mis aux hormones de croissance. Un pied sur le rebord extérieur , un pied sur le bord interieur de la fénêtre et me voilà à couper les branches que je pouvais atteindre au péril de ma... vie! Par prudence j'ai dû en laisser quelques unes en liberté. Je les hais. Même opération à l'étage, ressentir sur le visage dans la nuit car je n'ai pas voulu mettre le courant (sécurité), la soie des toiles d'araignées est une sensation qui ne met pas le coeur en joie . Eh! nous ne participions pas à l'émission Fort Boyard. Mon rôle d'équilibriste a repris , tiens je n'ai pas eu le vertige, j'étais en service commandé, cela doit tout changer.

Nièce en goguette n'a pas rechigné dvant les va et vient chargé de mes verts dechets mis en compostage- pourquoi pas!? et a assuré les fermetures.

Epuisées, assoiffées, échevelées, désappointées par nos tenues et par le temps qui avait consommé toute notre disponibilité et notre énergie nous sommes parties à la recherche d'une plante pour le souvenir. Chance! A un gros rond point nous achetons la fleur d'extérieur qui peut durer deux mois: des petits cônes plein de duvet violets -je n'ai même pas demandé le nom- quelle zozotte!, nous trouvons  un flan et un moelleux au chocolat, un coca, une table dans un coin pour jacter à qui mieux mieux et rendre cet épisode agréable alors que si j'avais été seule j'aurais maugréer un max contre le frère sans compter que le temps nécessaire aurait été multiplié par deux.

Merci nièce en goguette d'avoir échangé lèche-vitrine contre travaux d'entretien du paysage. 

Au retour... et bla bla bla et pia pia pia!