1-Pourquoi faire le chemin de Compostelle?
En 2000, j'ai marché sur 1850 km environ du Puy EnVelay jusqu'à Compostelle (et en bus jusqu'à Finistère mais je n'ai pas brûlé mes vêtements ,chaussures etc..)
J'y ai fait des rencontres délicieuses , que ce soit des jeunes , des ainés , des étudiants , de toutes les conditions sociales, des diabètiques , de nombreuses nationalités....(aux JO de Sydney j'ai retrouvé une marcheuse de Saint Jean pied de port)
Rarement j'ai partagé mon rata car, des tomates cuites avec des oeufs et du fromage, ce n'est pas appétissant mais délicieux . Nous avons, une ou deux fois, échangé une partie de notre repas pour découvrir celui de l'autre.
Parce que j'étais partie seule et que j'allais à mon rythme, j'étais plutôt doublée par des gens très toniques et de ce fait je ne retrouvais que rarement les mêmes personnes à l'étape choisie (environ 20 à 30 km par jour).
Chaque jour était donc une découverte de moi-même et de la marche - il y a mille façons de poser les pieds sur le sol . Sans cette expérience je n'aurais jamais su que j'étais capable de tant de variétés. Certaines permettent d'accélerer le pas!-, découverte de la nature avec laquelle on doit être en symbiose pour être à l'aise .
Chaque jour nécessite son lot d' efforts car la distance est longue pour les pieds , les muscles , le moral. Chaque jour exige de doser son effort pour pousser son corps jusqu'aux limites de ses possibilités sans jamais franchir la frontière qui va conduire aux ampoules , aux tendinites, aux entorses... Par exemple, s'arrêter toutes les deux heures pour prendre soin de ce qui nous emmène : les pieds, par des massages , du talcage, un changement de chaussettes si elles sont mouillées (pour les sècher sur le sac à dos!!), s'obliger à boire au moins toutes les demi-heures etc...
Un petit mot sur mon sac à dos qui à plein,sans l'alimentation, pesait 7 kg
Comment en arriver à ce petit poids? .
J'ai tout pesé pour ne prendre que l'indispensable (même pas l'essentiel). Pour choisir le sac , la polaire aussi j'avais un cahier des charges très précis mais s'y ajoutait le poids et le volume. Pour le soir, je n'ai pris qu'un caraco en soie à trois sous (petit poids) , un pantalon en tissu léger non salissant....
Pour la marche, les chaussures ont été utilisées pendant la préparation (seulement 7km 2 fois par semaine), les chaussettes doubles ou avec bouclettes coté pieds m'ont évité les ampoules (seules ça ne sufffit pas, il faut s'occuper de ses petons)
Attention: ne pas enlever la peau des ampoules car ça laisse la chair à vif donc ça fait comme une brûlure! En pratique, après l'avoir stérilement percée, laisser la peau, ça fait comme une greffe de peau (d'où l'interêt d'emporter une aiguille à coudre et de quoi la stériliser par le feu!) et, le plus possible, mettre le pied à l'air pour que ça sèche . Même l'usage d'un sèche cheveux à froid peut être utile entre de bonnes mains. Pour moi, la double peau, qui est préconisée par certains, (même en préventif) dans les zones connues comme fragiles me provoquait des ampoules donc niet!!
Pour le coucher: mon sac, efficace jusqu'à -2° ,si je me souviens bien, pesait 900g. ET j'avais la chance de pouvoir toujours passer la nuit dans des auberges dédiées. Une couverture était prêtée souvent pour les grands froids.
Je n'ai pris une coquille saint Jacques qu'après l'arrivée! Pour moi cela n'avait pas de sens d'en exhiber une avant Santiago!
La suite demain ..Ou .. après demain ...
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)
/http%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F79%2F61%2F378791%2F55575721_p.jpg)
/http%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F21%2F78%2F378791%2F36967027_p.jpg)