Brr quelle chance on a dans la maisonnée!

Il y a bien longtemps que nous n'avions vécu ces températures sibériennes dans notre contrée de l'est de la France. Quand j'étais petite fille, j'habitais le haut doubs et la vie dans des montagnes de neiges avec des thermomètres aussi bas ne me faisait pas peur , toute inconsciente que j'étais.

Combien de fois ma mère s'évertuait à me faire enfiler des chaussettes chaudes , des chaussures adéquates, pulls,  manteau...etc. Moi , je tenais à mettre les vêtements que je pensais pouvoir me rendre élégante. Loin de moi l'idée qu'on pouvait se demander si j'avais assez de vêtements. De toutes façons , toujours en mouvement pour courir ou glisser avec mon bidon de lait que je faisais virevolter vide ou plein au retour de la fromagerie, je n'avais pas froid. Je sais qu'il devait faire froid car je revois le haut du fourneau à bois, rouge mais les vitres qui ne perdaient pas leur glace. Impressionnant pour moi à l'époque mais encore autant actuellement. Comment n'avais-je pas froid?

La préparation de la bouillotte que ce soit chez mes parents ou chez ma grand mère me laisse le souvenir d'une impression d'agréable. Je suppose qu'aller au lit dans des draps réchauffés devait être un moment sublime. 

Comment font ces personnes qui arrivent à dormir dehors par ces températures si basses? comment sont ils arrivés là? Comment notre grand maitre à tous peut il s'endormir le soir? Ah j'oubliais, oui j'avais oublié les maisons de papier pour bluffer  Catherine de Russie.